Le week-end, un thème, un tableau
Fardoise nous dit :
En mémoire de Lady Marianne... Elle a fait de ce challenge ce qu'il est aujourd'hui et nous le poursuivrons sous l'intitulé :
"Le week-end, un thème, un tableau"
Chaque week-end nous publions un tableau sur un thème donné pour deux semaines, une manière ludique de découvrir la peinture, et de partager,
nous disons pourquoi il nous touche,
et quelques mots sur l'artiste.
Elle nous dit:
Je vous propose donc : "La main dans le sac, se faire pendre en flagrant délit ! " dans un sens très large.
J'ai choisi ce tableau de Alexandre-François Desportes:
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Desportes, Alexandre François (1661 - 1743) baptisé le 16 février 1661 à Champigneulle et mort à Paris en 1743, est un peintre français, spécialisé dans la peinture animalière, la nature morte et les scènes de chasse.
Appelé à la cour en 1700 pour devenir peintre animalier, François Desportes a exécuté un grand nombre de tableaux représentant les chasses de Louis XIV et les chiens de sa meute. Après la mort du roi, il connaît un même succès auprès du Régent puis de Louis XV. Animaux, fleurs et fruits a été commandé à l’artiste par le Régent Philippe d’Orléans pour le château de la Muette, occupé par sa fille la duchesse de Berry et situé près du bois de Boulogne. Témoin du goût pour l’opulence sous la Régence, ce tableau rassemble certains éléments qui contribuent à orienter l’interprétation de l’œuvre en faveur d’une pensée symbolique. La référence aux cinq sens est en effet explicite, les fruits représentant le goût, les fleurs et le chien d’arrêt l’odorat, les textures de chaque matière le toucher, et les instruments et les cris des animaux symbolisant l’ouïe. Le sens de la vue enfin est évoqué par la composition en son entier, mais également par le livre de partitions ouvert et par les multiples ocelles de la queue du paon, appelés aussi des « yeux ». Les quatre éléments sont pareillement présents : les oiseaux pour l’air, les fleurs et les fruits pour la terre, les orfèvreries pour le feu et la Vénus marine sculptée sur le vase de pierre pour l’eau. C’est aussi à Vénus que se réfèrent les roses, fleurs consacrées à la déesse de l’amour, possible allusion à l’entente conjugale entre la duchesse, veuve depuis 1714, et son défunt époux. Dans un apparent désordre, les différentes parties sont arrangées avec une science extrême où triomphe l’usage de la diagonale. Cette toile, qui a pour pendant Canards, faisans et fruits près d'une fontaine conservé au musée des beaux-arts de Lyon, est un bel exemple de l’art de Desportes alors au sommet de sa gloire. Son sens très flamand du réel et sa mise en page somptueuse en font une oeuvre majeure de la collection.
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